dimanche 14 décembre 2008

PANTOUFLAGE "INVERSE"

Les effets nocifs de certains détails peu connus

Il s'agit de détails souvent infimes, mais qui ont de grandes conséquences pour le cheval.

Comme la plupart du temps, personne n'y prête attention, autant maréchaux que cavaliers, je vais le détailler ici pour bien le faire comprendre, afin que cela puisse être évité aux chevaux.

Pour cela voici un fer absolument banal, que j'ai récupéré sur un cheval qui venait d'être déferré :

Je le photographie de cette façon afin de mettre en évidence le détail important : à plat sur le bord d'une table, une règle posée verticalement en travers des éponges, sur la voute du fer, et maintenue par deux plots en pâte à modeler.

Lorsqu'on observe ce fer vu de dos, on voit immédiatement, que la règle ne porte réellement qu'aux point indiqués d'une flèche rouge, et petit à petit la distance entre le fer et la règle s'agrandit jusqu'aux ronds bleus.


Cette configuration de la voute des fers est une chose extrêmement répandue.

Examinons en détail l'incidence que cela a sur le sabot . Pour la facilité, je vais observer la branche gauche, où l'inclinaison de la voute est la plus nette :

J'agrandis ce détail ici :


On voit très bien que la voute du fer est en réalité conformée comme un plan incliné, (trait vert) s'abaissant vers l'intérieur du pied. L'angle entre les flèches mauves représente le degré d'inclinaison de cette voute.

Maintenant, quelques rappels de physique :

Lorsqu'une charge verticale, ici représentée en noir, est posée sur un plan incliné, ici tracé en vert, elle se décompose naturellement en deux efforts, l'un dirigé perpendiculairement au plan incliné, ici tracé en bleu roi, et l'autre dirigé dans le sens de la pente, tracé ici en rouge.

On peut même calculer très précisément la valeur des charges «bleue» et «rouge», en fonction de la charge initiale «noire» : la charge rouge est le produit de la charge noire par la tangente de l'angle mauve, autrement dite "pente" du plan incliné. (En toute rigueur, le sinus de cet angle, mais on admet l'équivalence pour des angles de faibles valeurs ).

C'est à dire, si j'appelle P la charge noire (dans notre cas la partie du poids du cheval supportée par cette partie du talon) , et R, la charge rouge, qui en découle, dans le sens de la pente, j'ai la relation suivante :

R = P x BC/AB

Si je reviens au cas de la branche du fer plus haut, je mesure ceci : BC/AB = 3,2 %.

Cela veut dire que 3,2 % de la charge exercée par le cheval sur cette partie de cette branche se transforme en un effort appliqué à ses talons, et dirigé vers l'intérieur du sabot. C'est à dire qu'il s'agit d'un effort de serrage, qui tend à faire se rapprocher les talons du cheval l'un de l'autre, et ceci d'autant plus fortement qu'il s'appuie lui-même fortement sur son pied, puisque nous avons vu que cet effort de serrage est proportionnel à la charge verticale .

Dans le cas de ce fer, la pente de l'autre branche est un peu moins importante.


Voyons ce que cela représente concrètement pour le cheval. Admettons que la pente de 3,2 % soit sur les deux branches et que le cheval pèse 400 kg.

Bien sûr, la charge sur chaque membre n'est pas uniquement supportée par cette partie-là du pied. Il faut bien voir qu'elle est normalement répartie de différentes façons, selon que la fourchette touche ou non le sol, que le sol est plus ou moins meuble, selon les angles du pied, la phase du mouvement, etc .

Par exemple, si la fourchette ne touche pas le sol, ce qui arrive trop souvent, et que le cheval se déplace sur un sol ferme, alors, au cours du mouvement, le cheval passe par des phases où la charge est entièrement supportée par les talons.

Des études s'accordent pour dire qu'à l'allure d'un trot soutenu, un cheval supporte sur chaque pied 2 fois son poids et celui de son cavalier. Ici, nous dirons pour simplifier que le cheval, la selle et le cavalier pèsent 500 kg.

Entre le moment où il a le pied au soutien, où son pied ne supporte donc rien, le moment où il se repose, et où ses talons ne supportent qu'une partie de son poids, et le moment où il trotte, ses talons vont avoir à encaisser de 0 à 1000 kg de charge verticale.

Dans ces conditions, notre petit calcul nous permet donc de dire que 3,2 % de cette charge est transformée en effort de serrage sur les talons, soit o à 32 kg.

Cela veut dire que par le simple fait de la conformation de la voute de ce fer en éponges, inclinée de cette façon, le cheval a à supporter des efforts de serrage de ses talons, qui ne sont nuls qu'en phase de soutien, car , même au repos, les talons de chaque pied supportent forcément une partie du poids du cheval.


Il ne faut pas croire que certaines valeurs soient négligeables : dès que la voute d'un fer n'est pas absolument horizontale, mais inclinée, il en résulte un effort dans le sens de la pente. Même s'il ne s'agit que d'un cheveu, comme sur la branche externe, où la pente y est de l'ordre de 1 %. C'est à dire que si les deux voutes étaient juste comme cela, cela ferait tout de même un effort de serrage de 0 à 10 kg au trot ... pour le cheval que j'ai pris comme exemple.


Il faut donc veiller à ce que les voutes des éponges d'un fer ne soient absolument JAMAIS inclinées vers l'intérieur, ne serait-ce que d'un cheveu.

Si on n'est pas sûr de les faire parfaitement horizontales, on peut les incliner très légèrement vers l'extérieur, car, à ce moment là l'effort dans le sens de la pente est un effort visant à aider les talons à s'écarter, ce qui va dans le sens de leur mouvement naturel, et ne peut que leur être bénéfique. Maintenant, il faut être très conscient que l'angle de l'inclinaison va très vite induire des efforts importants pour les talons, même dans le sens de l'écartement, et il faut soit conserver un angle de pente très faible, soit le faire après avoir donné énormément d'élasticité aux talons et à la sole, grâce aux onguents Tradition, ce qui va permettre alors d'agrandir considérablement le pied du cheval et résoudre tous les problèmes de pieds serrés, encastelures, etc . A lire également à ce sujet : ajusture et pantouflage


C'est le problème qu'il y avait pour K. : ses talons sont posés sur des branches dont les voutes sont inclinées vers l'intérieur, et cela lui fait serrer les talons à chaque foulée. Encore plus au trot qu'au repos, forcément. ( sans parler des allures encore plus vives !!! ... )

Il ne faut pas s'étonner, alors, qu'elle ait montré de la gêne, et que ses pieds se referment, de ferrure en ferrure ...




J'ai agrandi le détail montrant l'inclinaison des voutes des éponges : je mesure pour la voute en vert vif une pente de 7,7 %, et pour la voute en vert clair une pente de 6,9 %, soit une moyenne pour ce pied de 7,3 % .

Je ne sais pas combien pèse K., mais ce qui est sûr, c'est qu'avec ce fer, 7,3 % de la charge sur les talons de ce pied se transformaient à chaque appui en effort de serrage sur ses talons.

Si elle pesait comme le cheval que j'ai pris en exemple, et avec les mêmes approximations simplificatrices, nous obtiendrions :


de 0 à 73 kg d'effort de serrage sur les talons de ce pied,
selon les phases du mouvement,
entre le "soutien" et le trot.

Je précise que ces chiffres ne figurant sous cette forme quasiment nulle part, il est tout à fait compréhensible que cela soit ignoré de la plupart des gens.

C'est pourquoi

il n'est pas question d'utiliser ces éléments pour

critiquer,ni encore moins accuser

qui que ce soit.

En revanche, il me semble important de les faire connaître pour éviter, à l'avenir, que ce genre d'erreur par ignorance ne se perpétue, car cela a de très grandes conséquences pour les chevaux.


En toute rigueur, et ne serait-ce que d'un point de vue strictement mécanique, il serait bon d'inclure dans l'étude des efforts réellement ressentis par le cheval énormément d'autres données qui sortent du cadre de cette courte présentation.

Elle n'a d'autre but que d'attirer l'attention sur ce détail absolument infime qu'est souvent le pantouflage " inverse", réalisé par des maréchaux pourtant informés des effets du pantouflage "normal" comme moyen de désencasteler un pied, mais dont l'attention n'a pas été forcément attirée sur les effets pervers de ces infimes pentes que prennent parfois les éponges des fers sans qu'ils y prennent garde.

(autorisation et photo de K. aimablement offertes par sa propriétaire, que je remercie).


Copyright Catherine Castel


jeudi 23 octobre 2008

Simple témoignage…

Venant de découvrir votre site, je suis heureuse de voir la reprise de votre activité. Ne sachant pas comment ajouter un commentaire, je vous l’envoie, ainsi que la photo de mon retraité de 30 ans, bien dans ses sabots !

Christiane

Simple témoignage…


En février 1994 arrivait chez moi, pour une paisible retraite, le dernier cheval que j’avais monté au club hippique. C’était le cadeau que je voulais lui offrir pour toutes les années de travail qu’il avait eues.


Des problèmes de pieds traités par le vétérinaire, le maréchal, s’étaient un peu améliorés pendant quelque temps puis avaient repris entraînant des boiteries intermittentes au départ et de plus en plus tenaces par la suite. Un ami à qui je faisais part de mes inquiétudes m’indiqua alors les « onguents Tradition ». Je pris contact, rencontra la personne qui accepta, bien que son activité soit arrêtée, par sympathie et devant mon insistance…, d’en faire pour que je l’expérimente et le traitement fut mis « en route »… Je n’en avais pas parlé au maréchal. Lorsqu’il revint pour le ferrage quelques semaines après (j’ai toujours fait ferrer toutes les 6 semaines *), il m’a demandé ce que j’avais fait, surpris de voir une telle amélioration. Depuis j’ai toujours utilisé cet onguent n°3. Même les années aux étés très chauds et secs ne posaient aucun problème …et le maréchal d’ajouter : « c’est bien le seul cheval qui n’a pas les pieds secs ! ».
Des amis cavaliers qui passaient voir le retraité remarquaient…ses beaux sabots !
Voilà 8 ans que j’utilise ce produit… et j’ai un retraité «bien dans ses sabots » !!!!!

* j’ai toujours fait ferrer ou parer toutes les 6 semaines ... Il a eu les 4 pieds ferrés en mars et mai 94 puis que les antérieurs à partir de cette date jusqu'en juillet 2007 (ferrage arrêté à cause de son épaule gauche, démise, il ne pouvait plus se tenir sur un pied pendant les opérations). La mise pieds-nus ne lui a causé absolument aucune gêne, et ne lui a réclamé aucune période de transition.

dimanche 5 octobre 2008

Arriver à ferrer rapidement un Pied Dérobé

On appelle "pied dérobé" un pied dont le bord inférieur est dégradé à cause de l'arrachage d'éclats de corne, soit par faute d'entretien, soit parce que le cheval s'est arraché un fer, entrainant par la même occasion des morceaux de corne avec certains clous. Le pied peut également arriver à cet état quand la corne fend sous les clous : elle peut alors faire un éclat qui se détache du sabot.

Dans tous ces cas, à l'endroit où la corne manque, c'est très difficile de brocher, et cela peut même empêcher de ferrer un cheval, avec les conséquences que cela peut avoir : douleur pied nu, immobilisation, course ou compétition compromises, etc ...

Outre l'attention sur l'ensemble des sabots, ou les précaution pour éviter que la corne ne fende sous les clous, qui font l'objet d'un autre message, je veux parler ici de la

solution spécifique pour pouvoir brocher très rapidement un pied dérobé :

elle consiste à passer de l'onguent Tradition n°1 dans les endroits où la corne manque, et où il serait utile qu'il y en ait rapidement : si l'on peut en passer 4-5 fois par jour, on a de fortes chances de voir évoluer la corne en épaisseur, dans les endroits en question, de façon suffisante pour que le maréchal arrive à brocher, et ce en moins d'une semaine. Il ne s'agit pas d'un brochage "théorique", mais de quelque chose de solide qui permet travail, course ou compétition. Et même de gagner, comme c'est parfois le cas.

Si on ne peut pas assurer un soin aussi intensif, faute de disponibilité, les résultats sont moins rapides, mais ils permettent cependant de réduire considérablement les délais pour referrer.

Exemple : un Pur Sang anglais, engagé en CSO, s'arrache un fer et toute la corne solidaire des clous, d'un côté, 6 jours avant le concours : impossible de le ferrer.

Sa cavalière lui a appliqué du n°1, 5 fois par jour, pendant 5 jours, et le maréchal a pu le referrer la veille du concours qu'il a gagné.

Autre exemple : un autre Pur Sang anglais, à la corne très fine, s'arrache également un fer au pré : trop de "manques" de corne . Impossible de le referrer. Sa propriétaire, peu disponible, lui applique du n° 1 dans les "trous", seulement 1 fois par jour, et encore pas tous les jours : en 12 applications sur 2 semaines, l'évolution de la corne dans les "trous" est telle que le cheval a pu être referré.

Sur le reste des pieds, ces chevaux ont simplement de l'onguent Tradition n°3, selon le protocole pour "pieds normaux".

Quantité d'onguent n°1 nécessaire dans les deux cas, 30 à 60 cc, selon l'étendue des dégâts ...

mardi 2 septembre 2008

Attention, avant de commencer avec les Onguents Tradition

La question est mentionnée à la page "pour bien utiliser les onguents Tradition" ainsi que sur la notice. Mais j'ai l'impression que le message n'est pas assez clair.

Il s'agit du problème des possibles résidus laissés par le ou les produits déjà utilisés sur les pieds de votre cheval .

L'onguent Tradition n°3 pénètre instantanément (en tout cas, pour une petite quantité ) sur tout sabot vierge, c'est à dire qui n'a jamais rien reçu d'autre. (le n°1 idem, mais il vaut mieux faire le test avec le n°3)

La question se pose lorsque le sabot a déjà reçu un ou plusieurs produits . Certains d'entre eux laissent un film imperméable qui peut être absolument invisible, car à mi-épaisseur de paroi, donc indécelable, et très difficile à faire disparaître. Le sabot peut avoir toutes les apparences d'un sabot sec et nu, et même en mauvais état, et pourtant posséder ce fameux "film" invisible.

Ce "film" peut être très rémanent, selon les cas, et peut persister des mois après la dernière application de ce ou ces produits. Des cas de la sorte sont rares, heureusement, mais peuvent être très ennuyeux, car ces "résidus" qui font barrage à la pénétration des onguents "Tradition" peuvent s'avérer très récalcitrants à tout lessivage.

Je ne maitrise pas la question du lessivage ou de l'élimination de ces produits. Je cite la lessive St Marc qui marchait dans la majorité des cas, pendant les premières années où j'ai fait ces onguents. Depuis que je les ai repris, il s'avère que de nouveaux produits pour les sabots ont fait leur apparition, en même temps que la formule de la lessive St Marc a peut-être connu des évolutions : de ce fait, elle n'est peut-être pas aussi bien adaptée qu'elle l'était à l'époque ... Quoi qu'il en soit, il faut vraiment prendre la question au sérieux, et faire le petit test suivant jusqu'à ce qu'il soit absolument positif. Sinon, vous ferez des soins inutiles, et vous serez déçu, en l'imputant peut-être même aux onguents Tradition ...

Le "test" est très simple :

Sur la paroi propre et sèche, on applique gros comme une lentille d'onguent "Tradition" n°3, et on masse légèrement comme pour appliquer une crème de soin sur la peau. L'onguent doit pénétrer de la même façon. Si c'est le cas : tout va bien, on peut continuer.

Si, au contraire, l'onguent glisse au lieu de pénétrer, il faut arrêter, et procéder à un lessivage avec la lessive St Marc : au moins commencer par elle ... Eau très chaude, lessive très dosée ... voir la page "pour bien appliquer les onguents Tradition" .

Puis on refait le test . Ce n'est pas parce qu'on a fait 1 ou plusieurs lessivages ou applications de produits comme alcool à brûler ou , en dernier recours, acétone, que les résidus ont forcément disparu : comme ils sont invisibles, il n'y a que le moyen du test avec la lentille de n°3 qui permet d'en juger. Donc, je le répète quelque fastidieux que puissent être ces tâtonnements en aveugle pour trouver la bonne façon d'enlever ces résidus,

s'ils ne sont pas suivis d'un test positif,
ils ne sont pas suffisants ...

Mais, encore une fois, ces cas aussi "rebelles" sont rares ... En revanche, si vous vous trouviez en pareille situation, merci de me le faire savoir, avec les noms et quantités des produits précédemment utilisés, ainsi que la façon dont vous aurez réussi à vous en débarrasser ... cela pourrait aider d'autres personnes dans le même cas.

Des phrases souvent entendues :

  • "Je vais faire un lessivage en attendant de recevoir l'onguent, comme cela je serai prêt "
Ne vous donnez pas ce mal : il y a de grandes chances que vous n'en ayez pas besoin. Attendez de recevoir l'onguent, et faites le petit test : c'est lui qui vous guidera, pour savoir si le "lessivage" est nécessaire.
  • "cela fait 5 jours (ou 1 mois - ou x mois ) que j'ai arrêté tout produit sur les sabots ... Donc, il n'y a rien à craindre "
Rien n'est moins sûr : comme indiqué, certains "films" étanches peuvent être très persistants. Il faut absolument faire le test indiqué : lui seul permettra éventuellement de déceler ce "film".
  • "Je ne vois rien de spécial sur les pieds de mon cheval, pourtant cela fait 2 (3-5-x...) jours que j'y passe de l'onguent Tradition : j'avais bien fait le lessivage comme indiqué , au début. "
Si vous passez de l'onguent depuis 2 (3-5-x...) jours sans voir d'évolution de la corne, c'est que l'onguent "glisse" sans pénétrer : vous avez lessivé, certes, mais cela n'a probablement pas suffi à débarrasser les sabots de votre cheval de tout résidu du produit précédent, et cela fait "écran", et rend inutiles les applications d'onguent Tradition : il vaut mieux les interrompre, temporairement, et reprendre au début le processus de lessivage, suivi d'un test, etc .. jusqu'à ce que le test soit positif, et que la petite "lentille" d'onguent n°3 pénètre comme une crème de soin sur la peau.

Enfin, si vous vous trouviez dans un cas semblable où faute d'une explication suffisamment explicite de ma part, vous auriez consommé en pure perte une partie importante de votre pot, je vous présente toutes mes excuses, et vous invite à me contacter pour que nous puissions y remédier .

lundi 18 août 2008

Eloigner plantes ou animaux indésirables

Cela n'a pas grand chose à voir avec les onguents, mais c'est un sujet de préoccupation très fréquent pour les gens de chevaux.

Or, il existe des méthodes simples, efficaces, non toxiques et gratuites , principalement issues des méthodes de l'agriculture Bio Dynamique. Pour ceux que cela intéresse, j'ai rédigé ce petit résumé :

vendredi 8 août 2008

Notice d'Utilisation des Onguents Tradition

La voici telle qu'elle est remise avec chaque pot.

recto

verso

(fichiers .pdf s'ouvrent en cliquant dessus, avec Adobe Reader 9 ou autre à télécharger gratuitement )

mercredi 2 avril 2008

FOURCHETTES

Les problèmes de fourchettes "pourries" sont très fréquents, notamment en période pluvieuse, comme en ce moment. J'ai fait passer une petite annonce pour rechercher des pieds très abîmés dans mon voisinage, mais n'ai reçu aucun appel dans ce sens malheureusement.

Toutefois, les propriétaires d'un cheval m'ont contactée . On ne peut pas dire que ses fourchettes étaient complètement "pourries", mais celles de ses postérieurs étaient relativement abîmées, avec beaucoup de recoins où l'humidité stagnante favorisait le développement de foyers de matière nauséabonde ...

C'est volontairement que nous n'avons pratiqué aucun geste de parage ni de maréchalerie sur les postérieurs de ce cheval : les fourchettes un peu déchiquetées ont été laissées telles quelles, pour voir l'effet de l'onguent n°3, dans des conditions les plus "rustiques" possibles.


Nous avons profité d'un moment d'éclaircie pour retirer le cheval du pré, le conduire en bord de route, où on lui a enlevé le maximum de boue au cure-pied, puis on a lavé au mieux ses pieds, avec de l'eau dans un seau, une brosse et le cure pied, pour essayer d'enlever toute la terre , y compris dans les plus petits recoins des fourchettes et des lacunes. Il est ensuite resté sur la route, le temps de laisser sécher au maximum ses pieds (de temps en temps, il fallait le conduire sur le bas-côté, car une voiture passait, ce qui remettait un peu de terre sur ses sabots).

Cela se passe dans le val de Saône, dans l'Ain, à environ 30 km de Mâcon et de Villefranche sur Saône.

Il faut savoir que ce cheval vit au pré en permanence, sans abri autre que les arbres. Il n'y a pas d'eau courante dans sa pâture.

A cause de cela, ses pieds n'ont pas pu être nettoyés à fond. Nous étions dans les mêmes conditions "sommaires" de soin où se trouvent en général les personnes qui ont des chevaux en pâture, à la campagne, en hiver : cela nuit à la qualité des photos, mais permet de voir que , même dans ces conditions "rustiques", l'onguent Tradition n° 3 est très efficace, et permet d'apporter un bénéfice réel rapidement.


J'ai ensuite pris quelques photos (j'ai bêtement négligé de photographier le postérieur droit ce jour-là ...)

Postérieur gauche 6 (ph.1 - 14 mars 2008, état initial)

Sur le postérieur gauche, la surface des glomes était toute craquelée, comme de la peau d'éléphant 6 (ph.2 - 14 mars 2008, état initial)

Ensuite, le cheval a reçu une application d'onguent n° 3 sur ses 4 pieds : paroi, sole, barres, fourchettes, lacunes, glomes, couronne , avec les doigts,en insistant bien dans toutes les anfractuosités des fourchettes .


Le lendemain, même nettoyage des pieds, et application d'onguent n° 3.

Le surlendemain, 16 mars 2008, on se prépare à lui appliquer l'onguent pour la troisième fois, mais , auparavant, je prends quelques photos :

Postérieur gauche 6 (ph.3 -16 mars 2008 ) à comparer à la photo 2, 2 jours avant

Autre vue du postérieur gauche 6 ( ph.4 -16 mars 2008 )


Ensuite, le 16 mars, le cheval a reçu une application de n°3 sur ses 4 pieds, ainsi que les 17 et 18 mars, soit 5 jours consécutifs, au total. Ses propriétaires m'ont dit avoir eu du mal à faire pénétrer l'onguent les deux derniers jours : la corne semblait saturée : ils auraient donc pu déjà, selon moi, espacer les applications.

Ensuite, il a plu quasiment sans cesse, et tout soin complet a été impossible.

Il a pu lui être appliqué un peu d'onguent sur la paroi des antérieurs, entre deux averses, les 20, 24 et 26 mars. Mais les postérieurs n'ont reçu aucune autre application, ni aucun autre nettoyage, ni curage, ou encore moins séchage pendant tout ce temps.

Le 29 mars 2008, le temps est plus clément depuis la veille, et on fait le point.

Etat du terrain où se trouve le cheval avec d'autres 6 (ph.5 -29 mars 2008)

Postérieur gauche 6 (ph.6 - 29 mars 2008)



Autre vue du postérieur gauche 6 (ph.7 - 29 mars 2008)


Postérieur gauche , les glomes 6 (ph.8 - 29 mars 2008) comparer avec la photo 2 : cela se passe de commentaires !

Postérieur gauche : si on soulève la partie de la fourchette qui se détache seule, on constate la présence de la nouvelle fourchette, très saine : absolument aucune trace d'une quelconque sérosité, ni odeur dans les anfractuosités de la fourchette, ni dans les lacunes, ni et encore moins sur les glomes. Je rappelle que tous les lambeaux des fourchettes avaient été volontairement laissés tels quels, afin de faire le test dans les conditions les plus difficiles pour l'onguent, et les plus commodes pour le cavalier : il faut pouvoir traiter les pieds de son cheval au plus vite, dans l'état où ils sont, sans avoir à attendre la venue du maréchal ... 6 (ph.9 - 29 mars 2008)

Postérieur droit : la fourchette est très déchiquetée, elle aussi, mais elle est absolument saine, dans ses moindres recoins. 6 (ph.10 - 29 mars 2008)

Postérieur droit : glomes : ici aussi, la qualité des tissus se passe de commentaire ! 6 (ph.11 - 29 mars 2008)

Si l'on écarte les lèvres de la lacune médiane, on constate que la qualité des tissus est la même à l'intérieur également. (la couleur un peu plus sombre de la fourchette provient uniquement, et bien évidemment du fait que je n'ai pas attendu le séchage complet des pieds, après leur lavage , pour prendre les photos !) 6 (ph. 11 - 29 mars 2006)

Ja rappelle que ces pieds ont donc reçu uniquement 5 applications d'onguent tradition n°3 , à raison d'une fois par jour pendant 5 jours, puis n'ont rien reçu d'autre, ni onguent ni entretien, pendant les 11 jours suivants.

Au passage, on aura également remarqué l'évolution des autres tissus : sole et corne des barres et de la paroi. Ces points seront détaillés ultérieurement.


Comme l'onguent n° 3 reste dans la corne, et continue son action en permanence, comme on vient de le voir, le rythme des applications va passer à une application par semaine, environ. Les seuls critères étant les besoins des pieds, et les possibilités des propriétaires du cheval, en fonction également de la météo ! Avec cet onguent, et encore plus avec le n°1, les fourchettes sont souples, mais elles ne sont pas "molles" et elles ne s'effrittent pas du tout ! Elles sont "caoutchouteuses" . On remarque qu'elles prennent également du volume, et ont un aspect beaucoup plus épanoui.


Nous avons ainsi vu que l'onguent Tradition n° 3 offre un bénéfice tout à fait remarquable aux fourchettes dans des conditions rigoureuses, avec une très grande souplesse d'emploi : non seulement il apporte ainsi du confort au cheval, mais aussi à son soigneur !


J'aurais bien voulu vous montrer que des résultats analogues sont obtenus en partant de fourchettes beaucoup plus abîmées : mon offre demeure valable : si votre cheval est à moins de 50 km de Villefranche sur Saône, et qu'il est dans ce cas-là, vous pouvez me contacter !

Dans ce cas, le cheval était au pré, pieds nus. L'onguent apporte des résultats analogues pour des chevaux placés dans d'autres conditions : box, ferrure, etc ...


Le coût ? Pour les 4 pieds, pour ce protocole tel qu'il a été décrit (antérieurs compris) moins du quart du pot de 250 cc a été utilisé : comme maintenant les applications vont s'espacer, il durera au moins encore 1 mois et demi, et probablement davantage ! (18,45 € le pot de 250 cc, hors frais de port).

samedi 8 mars 2008

Poulains Assistance : l'aventure de Vicky

Fracture de l'humérus chez un poulain + adoption décalée
Cela n'a rien à voir avec les onguents ou les sabots ... Mais cela peut intéresser quelques éleveurs, et comme je ne sais pas où le mettre, je vous en fais part iici : il y a 25 ans, j'ai créé "POULAINS ASSISTANCE", service d'entraide entre éleveurs, autour de la période de la naisance.
Parmi les cas traités à l'époque, il y eut Vicky. Voici son aventure ...
C'était une pouliche qui avait eu l'humérus fracturé à sa naissance, par sa mère.
Comme ses propriétaires voulaient l'euthanasier ils me l'ont donnée. Je l'ai gardée dans un box de confinement pendant 1 mois. Simultanément, on m'a proposé une jument nourricière que j'ai placée dans le box où était le minuscule box de la pouliche.
La jument a été traite régulièrement, nuit et jour, pour entretenir sa lactation, et le lait était donné à la pouliche aussitôt.
Après la consolidation de la fracture, et lorsque la pouliche est sortie de son box de confinement, on a fait l'adoption: cela s'est passé relativement bien : 2-3 jours de "dressage" et de surveillance, puis elles étaient comme mère et fille.
Ici Vicky à 1 mois et demi :
ici elle a 3 mois, et est avec Nanou, sa mère adoptive La pouliche s'est sevrée toute seule à 8 mois. Elle n'en a gardé aucune séquelle, ni articulaire, ni comportementale.


mercredi 5 mars 2008

FOURBURE

La fourbure est une maladie du cheval qui affecte principalement ses pieds. Elle peut avoir des causes multiples, notamment alimentaires, ou dues à des efforts trop importants, mais on connaît également des fourbures de post-partum, ou d’autres d’origines très diverses.

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Quand elle est prise en charge médicalement dès son apparition, et à condition qu’elle ne soit pas trop violente, elle peut être jugulée sans conséquences pour le cheval. En revanche, et c’est ce qui se produit dans la grande majorité des cas, lorsqu’on ne se rend pas compte immédiatement que le cheval " fait " une fourbure, celle-ci a le temps de provoquer des perturbations au niveau des pieds du cheval qui lui laissent généralement des traces persistantes. La " bascule " de la troisième phalange fait partie de ces possibles séquelles, ainsi que les " fourmilières ", et , éventuellement, la perforation de la sole. Dans ces cas, la locomotion du cheval en est affectée durablement, parfois gravement. La fourbure est alors devenue " chronique ".

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Il existe cependant des pratiques de maréchalerie capables d’apporter une résolution dans la plupart de ces cas, même anciens.

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Bien sûr, et comme pour tous les gestes thérapeutiques, il n’y a pas de formule standard, ni encore moins de formule miracle.

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Ayant une longue expérience de ces pratiques et de leur efficacité, nous allons essayer de vous les présenter afin de vous permettre, peut-être, de trouver la solution pour soulager votre cheval, et, pourquoi pas, le guérir.

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Voici d’abord, illustré par le " film " de l’opération, le cas d’une jument Pur-Sang, pleine, victime d’une fourbure des antérieurs avec bascule des 3èmes phalanges, et qui a été traitée par une avulsion de la paroi de ces deux pieds,en pince, associée à deux onguents de notre fabrication. Cela lui a permis de retrouver une démarche normale en un mois environ. Cette opération a eu lieu sous contrôle d’un vétérinaire, et la jument est restée en pension chez ce vétérinaire jusqu’à sa guérison.

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Nous aborderons ensuite le cas d’une " Sub-fourbure ", moins évident à déceler.






FOURBURE CHRONIQUE
avec Bascule des 3èmes phalanges, traitée par
AVULSION DE LA PAROI


La fourbure affecte la circulation du sang dans les pieds du cheval et cause une inflammation importante des parties vives de ces pieds, provoquant une pousse excessive de la corne ce qui peut, comme dans ce cas-ci, entraîner la bascule de la troisième phalange. 6






6 Les aplombs (ici cagneux) peuvent être aggravés par la fourbure.





Cette maladie se porte principalement aux pieds antérieurs mais peut exceptionnellement atteindre aussi les postérieurs. Le cheval se tient campé sur l’arrière , soulageant les pieds malades.


6 radio d'un antérieur





Sur la radio on remarque la bascule très nette de la troisième phalange, avec une tendance à perforer la sole (appui sur la pointe). repère "J" sur l'analyse de la radio.


On notera également le repli de la corne appuyant sur la 3ème phalange (sous le bourrelet) : repère "C".


6 Analyse de la radio



A : éminence pyramidale

B : nouvelle corne

C : repli de corne

D : angle de basculement : 15 °

E : position normale de la 3ème phalange (en pointillés)

F : pousse excessive de la corne

G : fourmilière

H : 3ème phalange basculée

I : ancien fer trop court

J : appui de la pointe de la 3ème phalange sur la sole

L’avulsion partielle de la paroi est indiquée dès que la bascule de la 3ème phalange atteint 3 à 4 degrés, ainsi qu’en présence d’un abcès entre la paroi et cet os.

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Elle consiste en l’ablation de tout ou partie de la paroi dans la zone enflammée pour libérer et soulager les tissus internes, et supprimer la pression exercée par le repli de la corne sur l’éminence pyramidale (partie haute de la 3ème phalange), et ainsi lui permettre de reprendre sa place correcte.

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Elle se fait sous contrôle vétérinaire.

6 D’abord un léger parage en talons, pour provoquer un abaissement du talon de la troisième phalange : repère A, cercle rouge.


B : La sole est très bombée.
C : On notera la présence d’une fourmilière importante.



6 Pied paré au degré requis.






4 A noter, fourmilière en pince et mamelles.
(trait rouge)












6 Après avoir réalisé le parage, on peut commencer l’avulsion proprement dite.


Pour éviter au maximum la résonance, et donc peut-être la douleur, que pourraient causer les coups de marteau ou même de maillet sur le rogne-pied, on utilise quand c’est possible une pince coupante spéciale.


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On procède par " petits pas ", en enlevant des copeaux de corne .

6 Poursuite de l’avulsion. On atteint la fourmilière.












4 On appelle " fourmilière " une zone où la corne apparaît altérée, et où sa consistance ne fait plus obstacle à la pénétration de graviers, et autres déchets divers :







si on n’y prend pas garde, s’y " stocke " du fumier, et on peut même y trouver des asticots …





5 Finition du pied à la lime.
Le pied est prêt à être ferré, précaution indispensable avant la poursuite de l’opération .( Risque d’hémorragie – le pied ferré est prêt à toute éventualité.)



5 Forgeage des fers à chaud.

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Pendant cette opération, les fers sont présentés sur les pieds à de nombreuses reprises, afin qu’ils soient parfaitement adaptés.

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Toutefois, étant donné qu’il s’agit de pieds souffrants, et que la corne n’a ni sa consistance ni son épaisseur habituelles, il faut être extrêmement vigilant pour ne pas brûler le cheval en laissant le fer chaud trop longtemps au contact du pied : le geste classique de ferrage à chaud doit être reconsidéré dans ce sens, et, s’il y a le moindre doute, on préfèrera approcher seulement le fer du pied, et ceci brièvement, afin de juger s’il est bien conformé, plutôt que de l’appliquer à chaque fois sur le pied.


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Certains pourraient penser qu’il serait mieux, alors, de ferrer à froid. Mais il serait trop difficile, à froid, de donner la bonne tournure au fer qui doit être fort travaillé, comme le montrent les photos suivantes.

6 Fer terminé. (vu des éponges)




A noter la très forte ajusture combinée pour préserver la sole (le fer est à la fois creux, bombé et enroulé).

6 Une autre vue du même fer.



On remarquera les deux pinçons pour libérer la pince de l’avulsion.


Voyons plus en détail ses différentes spécificités :


Les deux traits verts soulignent le lieu où s’appuiera la paroi, une fois le pied ferré : il faut donc que la voûte du fer, dans cet endroit, soit bien adaptée à cela. Les deux traits verts doivent donc pratiquement se trouver dans le même plan. Ceci ne doit pas être perdu de vue lors du forgeage, car simultanément, le fer a été travaillé en pince (cercle jaune) pour réaliser ce qu’on appelle une ajusture combinée : cela apparaît mieux sur la photo du fer vu des éponges.

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De cette façon, la sole est très protégée du contact avec le sol, et elle est surélevée en pince, ce qui ajoute à l’effet de correction d’aplomb commencé par le parage en talons que nous avons vu plus haut . Ainsi, la 3ème phalange est ramenée plus rapidement à sa place correcte. Attention, toutefois, à ne pas être trop brutal dans cette correction : tenir compte de différents facteurs , notamment ligamentaires.

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On a également réalisé sur les mêmes fers un léger pantouflage des éponges (cercles rouges) [rappelons que l’éponge est la partie du fer qui reçoit le talon du pied ] : il s’agit de donner à la voûte de chaque branche du fer une légère pente vers l’extérieur, afin d’inciter les talons à s’écarter, et ne pas risquer de comprimer le pied par un effort de serrage qui résulterait d’une mauvaise conformation de ces parties-là du fer.

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Enfin les zones intermédiaires entre ajusture et pantouflage (cercles bleus), seront particulièrement soignées car, dans ces endroits le fer étant forcément un peu vrillé, il faut bien surveiller que les surfaces d’appui de la paroi (lignes vertes) continuent de former un plan.

6 La sole est enduite copieusement de notre onguent " maison " n°4 , spécialement adapté avant d’être protégée d’un siège de cuir.


6 Brochage du fer sur le pied, au travers du cuir, avec seulement 4 clous en quartiers. (repère A : siège de cuir)




6 Reprise de l’avulsion, d’abord à la râpe, puis au rogne-pied.



6 Finition à la meule



Sur ces photos, on voit nettement en quoi a consisté l’avulsion : tout d’abord, ôter toute la corne altérée de la fourmilière. Nous nous arrêtons dès que la corne retrouve une consistance normale, ou plus tôt, si, comme sur le détail agrandi à droite, on rencontre la trace de petits vaisseaux qui ont saigné lors de l’installation de la fourbure, et la création de la fourmilière. Ceci nous montre que le réseau sanguin n’est plus très loin, et il est prudent de cesser l’avulsion à cet endroit.

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Plus haut, juste sous la couronne, (et aussi un peu plus bas), on a désépaissi progressivement (cercles jaune puis orange) la corne afin d’enlever le plus possible du repli de corne qui appuyait sur l’éminence pyramidale de la 3ème phalange (voir radio). Au doigt, on se rend compte de l’assouplissement que l’on obtient, ce qui guide dans la poursuite du travail : la corne, à cet endroit doit être aussi fine que nécessaire pour ne pas gêner le retour de la 3ème phalange à sa position normale. Avec la meule électrique, la progression est très lente et complètement indolore. Elle ne fait donc pas courir de danger au cheval et on peut la poursuivre tant que l’on n’a pas obtenu le résultat souhaité. Ne pas hésiter à y passer le temps nécessaire. De cela dépendra en grande partie la guérison rapide du cheval.

6 Avulsion terminée.


Ce travail très minutieux n’a pas fait souffrir le cheval qui, au contraire, avait une démarche plus aisée après qu’avant.

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Bien qu’en certains endroits la corne ait été complètement enlevée, mettant à nu le tissu podophylleux, les précautions prises ont évité tout saignement.

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Temps passé : 4 heures.

6 Vue de profil avant l’emmaillotement.




6 Comparer avec l’état initial, sur la première photo.



6 Application de notre onguent " maison " n°5 avant la pose d’un pansement. (L’antérieur gauche est déjà pansé).



6 Pose du pansement.


Pansement à renouveler 2 fois par jour. Maintien de cette ferrure 3 à 4 semaines. Cheval au box ou sur pré sec. Repos recommandé.

Résultat : cette jument a retrouvé une démarche normale en un mois, environ.

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(Précisons qu’elle n’a reçu aucun autre traitement en dehors de cette ferrure et des pansements cités).


Si certains pensent pouvoir déceler dans l'état initial de ses pieds le signe d'un défaut d'entretien et de surveillance, ils sont tout à fait dans l'erreur : je tiens à préciser qu'il s'agissait d'une jument de course, de très grande valeur et en gestation. Elle était en permanence stationnée dans un haras spécialisé, dont la compétence et la qualité de la surveillance et des soins étaient absolument au-dessus de tout soupçon ! En outre, cette jument n'avait aucune surcharge pondérale au moment où sa fourbure s'est déclarée.


© Copyright Catherine Castel