lundi 11 février 2008

ÉLASTICITÉ

Selon le «Précis de Maréchalerie » de P. d'Hauteville et P. Fromond, Ed. Maloine, p.46-47 :

«De même que le pied de l'homme souffrirait d'une chaussure qui ne serait pas souple, de même le pied du cheval a besoin que le sabot soit élastique, autrement dit s'écarte et se resserre alternativement dans ses parties supérieures. »

«Une expérience facile montre ce qu'est l'élasticité du sabot : levez l'antérieur droit pour que l'antérieur gauche porte un maximum de poids, marquez deux points en haut et au milieu de chaque talon de l'antérieur gauche et mesurez la distance qui sépare à présent ces deux points; posez ensuite l'antérieur droit à terre, levez l'antérieur gauche et mesurez la distance qui sépare à présent les deux points que vous avez marqués, et vous constaterez que le deuxième écartement est d'au moins 1 à 3 mm plus court que le premier : la pesée qui s'exerçait sur l'antérieur gauche avait manifestement écarté les deux talons, qui se sont d'eux-mêmes rapprochés quand rien ne pesait plus sur eux .»



« image de gauche : le pied étant levé, la distance A-B est de 40 mm
image de droite : le pied supportant le poids du corps, la distance A-B passe à 43 mm »

Dessins et légendes sont extraits du "Précis de Maréchalerie" déjà cité.
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La plupart des chevaux actuels ne bénéficient pas dans leurs sabots de cette élasticité naturelle que décrivent P. d'Hauteville et P. Fromond. Cela a de nombreuses conséquences qui peuvent être extrêmement graves pour le cheval :
  • Rappelons-nous le rôle du coussinet plantaire dans le pied : à chaque foulée, normalement, il se comprime sous le poids du cheval, et grâce à l'appui de la fourchette sur le sol. Il vient alors pousser sur les côtés de la boite cornée , en talons, ce qui provoque leur écartement . Le fait que cet écartement ne puisse avoir lieu normalement limite l'expansion du coussinet plantaire. Et provoque déjà à ce niveau-là une gêne pour le cheval.
  • Il s'avère que le coussinet plantaire joue le rôle d'une pompe pour la circulation sanguine du cheval : chacun de ses cycles de compression-dilatation est accompagné d'une impulsion dans le flux sanguin. Si ce mécanisme est entravé, il en résulte un phénomène de garrot pour le pied, et de limitation des échanges sanguins pour le reste du corps : ne dit-on pas que « le cheval a 5 cœurs » ? : son cœur et ses 4 pieds.
  • Sans entrer dans les détails du rôle du sang dans la croissance, la nutrition, la récupération et la régénéréscence des tissus, on peut comparer la situation à l'intérieur de la boite cornée ainsi "garrotée", à ce qui nous arriverait si nous étions enfermés sans "flux" avec l'extérieur : plus de nourriture, mais également plus d'apport de matériaux de "réparation", ni d'évacuation des déchets : nous ressentirions d'abord une grande gêne, puis un affaiblissement, une dégradation sans récupération, avant le dépérissement total. Et que sont les maladies dites "dégénératives" du pied du cheval, telles que l'ostéite et la maladie naviculaire, sinon des conséquences de ce ralentissement des échanges sanguins dans le pied ?
  • Au niveau de la locomotion , et quand le défaut d'élasticité de la boite cornée n'a pas atteint un degré qui empêche le cheval de se déplacer, nous avons également des conséquences fort gênantes , d'abord dans ses allures mêmes : l'appui sur les talons étant d'autant plus gênant que la charge est importante, le cheval va hésiter à rester sur chaque pied : il posera donc les autres plus rapidement , et on le verra alors rétrécir ses foulées. Pour ce qui est des prises d'appel, à l'obstacle, notamment, l'effort de propulsion sera ressenti avec d'autant plus de douleurs qu'il sera intense, et donc le cheval se retiendra, sautera moins haut, dérobera, ... Idem pour les douleurs ressenties lors de la réception, qui lui feront craindre de s'engager à sauter.
  • Bien sûr, il faut également tenir compte des chocs ressentis au-niveau de l'appareil ostéo-articulaire, et notamment des tendons, dus à la dureté de la boite cornée. C'est d'ailleurs tellement évident que tout le monde fait des frais inouïs pour offrir aux chevaux des pistes de la meilleure qualité possible, en terme de souplesse et de qualité amortissante !
  • Or , les chevaux devraient avoir cela naturellement au niveau de leurs sabots ! Les athlètes humains n'ont pas attendu d'avoir des pistes modernes pour quitter les sabots de bois de nos grands-parents et s'équiper de chaussures de sport au pouvoir amortisseur le mieux adapté à leurs besoins. Alors pourquoi en priver nos chevaux ?
  • Quand un cheval a la corne dure, il lui arrive de se créer une "ouverture" pour se libérer les pieds : il s'agit de ces grandes seimes qui n'en finissent pas de ne pas vouloir se fermer ! Et pour cause : en général, le remède préconisé est de poser des agrafes, de part et d'autre de la seime, ou tout autre système pour la contenir dans son effet d'ouverture : certes, cette «ouverture», qui n'est pas normale chez le cheval, lui cause des douleurs, mais elle le libère en même temps d'une partie de l'effet de garrot induit par cette corne si dure. Et quand on voit boiter un cheval avec une seime importante, on attribue cette douleur à la seime sans s'interroger sur d'autres causes possibles, et pourquoi pas à l'origine même de la seime.
  • Une corne sans élasticité a également le défaut de transmettre les efforts induits pas le brochage. Les clous tiennent également moins bien et les pieds ont plus facilement des éclats (pieds dérobés).
  • Chez le poulain, il arrive que certains naissent avec un pied au sabot plus petit que les autres, voire un pied-bot. Là aussi, une amélioration de l'élasticité de la corne de ces pieds leur permet souvent, et très rapidement de retrouver la taille des autres.
Les Extraits d'Onguents à l'Ancienne TRADITION permettent de donner au pied du cheval (et du poulain) exactement l'élasticité dont il a besoin. En dosant les applications, et en utilisant successivement ou conjointement le n° 1 et le n° 3, on peut améliorer la consistance de la corne qui peut atteindre celle d'un pneu. Tous les cas de figure sont décrits précisément sur le mode d'emploi joint avec chaque pot. On peut également doser la vitesse d'obtention de ces résultats, selon les besoins et chaque situation particulière.
Les Extraits d'Onguents TRADITION pénétrent quasi instantanément dans la corne et y restent : ils répondent ainsi durablement à tous les problèmes induits par un défaut d'élasticité de la corne.

© Copyright Catherine Castel


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